La montée des tensions géopolitiques sur tous les continents inquiète le Parti suisse du Travail-POP, non seulement pour la paix entre les peuples, mais aussi pour les conditions de travail et de vie en Suisse. Le déclenchement de nombreux fronts de guerre et l’éclatement de l’économie mondiale en blocs déconnectés qui en découle représentent un grand danger pour un pays comme la Suisse. Notre économie est fortement dépendante de l’économie mondiale car elle se consacre à l’exportation de produits et de services de qualité́ et doit importer des matières premières et des produits semi-transformés ou à faible valeur ajoutée. Le ralentissement économique en Occident aura un impact sévère sur l’emploi, les recettes fiscales de l’État et se transformera en bombe à retardement si l’inflation continue à augmenter.

Nous ne nous faisons pas d’illusions, c’est la direction que prend le monde et le gouvernement suisse a rejoint le reste des gouvernements occidentaux dans le suicide collectif qu’ils encouragent. Le mouvement ouvrier doit immédiatement intensifier ses luttes et son organisation populaire, nous ne pouvons pas compter sur la politique de la majorité́ bourgeoise. Nous avons compris depuis des années que lorsque l’économie va mal, pour la clique au pouvoir, ce sont les classes populaires qui doivent en subir les conséquences avec des licenciements, une dégradation des conditions de travail, des coupes dans l’État-providence, des privatisations et des augmentations d’impôts indirects, alors que pour les grands capitalistes, les cadeaux fiscaux sont continuellement approuvés. Mais nous savons aussi qu’il n’y a pas de fatalité à cette situation, et que la lutte permet de changer les choses. La récente victoire en votation de la 13ème rente AVS rappelle que, lorsque la mobilisation est là, il est possible de contrecarrer les plans de la bourgeoisie et de lui imposer des progrès dans le sens de la justice sociale. Il nous appartient de lutter pour que cette victoire soit suive par de nombreuses autres.

Le PST-POP propose un changement de cap :

– Il faut augmenter les impôts des riches et des grandes entreprises afin que l’État dispose des fonds nécessaires pour investir dans un secteur public fort de l’économie qui garantisse de bonnes conditions de travail et une plus grande souveraineté́ du pays.

– De même, l’État social doit être renforcé, l’âge de la retraite doit être abaissé et les rentes AVS et AI doivent être augmentées, l’introduction d’une caisse d’assurance maladie unique, publique et basée sur le revenu est de plus en plus urgente.

– Un nouveau code du travail doit être mis en place pour protéger les travailleurs et les travailleuses contre les licenciements et les emplois précaires, pour garantir un salaire minimum de 4500 francs et des salaires adaptés au coût de la vie, et pour mettre en œuvre la semaine de 35 heures.

– Développer une politique d’indépendance de notre pays vis-à-vis de l’impérialisme dans le but d’établir des relations pacifiques avec tous les peuples du monde, favorisant ainsi de bonnes relations économiques.