[cmsms_row data_width= »boxed » data_padding_left= »3″ data_padding_right= »3″ data_color= »default » data_bg_color= »#ffffff » data_bg_position= »top center » data_bg_repeat= »no-repeat » data_bg_attachment= »scroll » data_bg_size= »cover » data_bg_parallax_ratio= »0.5″ data_color_overlay= »#000000″ data_overlay_opacity= »50″ data_padding_top= »0″ data_padding_bottom= »50″][cmsms_column data_width= »1/1″][cmsms_featured_block animation_delay= »0″]

Fort de sa jeune histoire et de ses convictions, le POP-Valais annonce le lancement d’une initiative cantonale visant l’introduction d’un salaire minimum. Les chiffres de l’OFS nous permettent d’affirmer que 1’400 personnes à travers notre canton, ayant un lien étroit avec le monde du travail, sont aujourd’hui annoncées, reconnues et aidées par les services sociaux valaisans. Cet état de fait n’est tout bonnement pas acceptable et doit susciter l’indignation. Comment pourrait-on tolérer qu’une personne ne puisse pas se prémunir contre la précarité en misant sur une activité salariée ? Comment tolérer qu’une activité salariée ne permette pas à certains de mener une vie digne ? Si on ancre ces questions dans une considération éthique de justice sociale, la seule réponse qu’on pourrait y apporter serait qu’elles ne devraient même pas avoir besoin d’être posées.

Proposer un salaire minimum, c’est donc tout d’abord et principalement souhaiter en finir avec la précarité et tendre vers une plus juste répartition des richesses et vers davantage de justice sociale. Mais ce n’est pas le seul avantage d’une telle mesure. Les bienfaits semblent au contraire nombreux ; ils sont tantôt directs, tantôt indirects. Proposer un salaire minimum, c’est également protéger les entreprises locales d’une concurrence étrangère ; c’est empêcher la concurrence déloyale subie par les employeurs qui paient leurs employés de manière décente de la part de celles qui pratiquent des tarifs plus attrayants en sous-payant leur main-d’œuvre ; c’est également éviter que des personnes intégrées professionnellement ne dépendent de mesures financières conçues pour des personnes désaffiliées, mettant ainsi dans l’embarras les professionnels qui suivent leur situation en ne sachant pas trop quoi proposer à ces personnes si ce n’est un apport financier visant à compléter leur salaire ; c’est aussi se refuser à ce que la société civile ne sponsorise le capitalisme : les travailleurs précaires dépendent de prestations sous conditions de ressources financées par les contribuables et l’on peut dès lors considérer que ce sont les contribuables qui se substituent à leurs patrons pour compléter leur revenu et le rendre décent.

Certes, le fait de vivre en famille nombreuse ou la monoparentalité sont également des facteurs de précarité qui sont ciblés par des politiques familiales. Néanmoins, force est de constater que celles-ci ne suffisent pas à enrayer la précarité. Elles doivent donc être menées conjointement à des mesures visant le marché de l’emploi, comme l’introduction d’un salaire minimum. Il est sage de se fier aux adages. L’un d’eux prétend que tout travail mérite salaire. Nous nous efforçons de penser qu’il est temps de porter cette vieille rengaine à un niveau supérieur de justice et de considérer que tout travail mérité décence.

 

[/cmsms_featured_block][/cmsms_column][/cmsms_row]