Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter et que de plus en plus de personnes peinent à joindre les deux bouts malgré leur emploi, le directeur de l’Union patronale suisse, Roland A. Müller, défend ouvertement une politique inhumaine. En mars 2025, il a déclaré en substance devant la commission économique du Parlement : « Assurer un salaire de subsistance n’est pas la tâche des employeurs – c’est le rôle de l’aide sociale. »
Cette position n’est cependant pas un cas isolé. Dans le même esprit, le Conseil national, dominé par la droite, a adopté une réforme qui attaque directement les salaires minimums cantonaux. À l’avenir, les conventions collectives de travail pourraient avoir la primauté sur les salaires minimums régionaux, comme ceux en vigueur à Genève, Neuchâtel, dans le Jura ou à Bâle-Ville, instaurés par décisions populaires.
Les forces favorables au capital, habituellement si attachées au fédéralisme suisse, s’y opposent désormais, faute d’avoir pu s’imposer dans les urnes. De telles manœuvres antidémocratiques mettent en péril les acquis obtenus grâce à la force des syndicats et des forces progressistes, notamment le Parti Suisse du Travail (PST-POP). Le projet du Parlement menace concrètement les conditions d’existence des familles et des travailleurs et travailleuses.
Le PST-POP exige :
- un salaire minimum national permettant de vivre dignement ;
- l’indexation des salaires, des rentes et des prestations sociales sur le coût de la vie ;
- une protection forte des salaires et contre les licenciements.
Le PST continuera à défendre de manière cohérente les droits des travailleuses et travailleurs et à lutter contre la pauvreté, afin de permettre à toutes et tous de vivre dans la dignité.
Parti Suisse du Travail