Face à la recrudescence du génocide à Gaza, le PST-POP exprime son entière solidarité avec la Palestine, dénonce la complicité de génocide de la Confédération, et exige, selon les recommandations de l’Organisation des Nations Unies (ONU), des sanctions contre l’État d’apartheid israélien

77 ans depuis la Nakba, non seulement celle-ci ne s’est pas arrêtée un seul jour, mais la situation n’a jamais été pire. Depuis 3 semaines, l’armée israélienne a entamé la phase finale de son opération génocidaire contre la bande de Gaza : destruction totale de Gaza, extermination de sa population par les bombardements et par une famine sciemment organisée, « prise de contrôle » totale de Gaza, dans le but d’y rendre la vie impossible pour le peuple palestinien et de l’en expulser de force. Le gouvernement israélien n’essaye pas même de cacher ses intentions génocidaires ni ses crimes de guerres innombrables. Pour la première fois dans l’histoire, un génocide se déroule sous les yeux du monde entier, qui peut le suivre en direct. Le gouvernement israélien ne pourrait s’enfoncer impunément toujours plus loin dans l’horreur sans la complicité active de la plupart des pays occidentaux, dont malheureusement aussi la Confédération.

Le Conseil fédéral se contente en effet d’exprimer sa « vive préoccupation » et d’appeler à la reprise de l’aide humanitaire, se contentant de mots, sans une condamnation claire des crimes de guerre et de génocide commis par l’État israélien, sans surtout adopter la moindre sanction (alors que la Confédération n’a eu aucune hésitation de reprendre celles de l’UE à l’encontre de la Fédération de Russie et de la Biélorussie, qui n’est pas même un État belligérant). Alors qu’une majorité de pays de l’UE commencent à envisager quelques trop tardives et ridiculement insuffisantes sanctions envers l’État israélien génocidaire, le Conseil fédéral ne veut pas dévier de sa ligne de complicité, et montre que pour lui le droit international n’est qu’un mot creux. Il ferme les yeux sur la présence en Suisse de la « Gaza Humanitarian Foundation » – une structure crée par le régime génocidaire israélien pour délivrer une aide humanitaire au compte-goutte, sous la surveillance de mercenaires armées, et en l’utilisant pour forcer la population de Gaza à des déplacements forcés, afin de rendre son existence invivable ; ce qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire – qui profite ainsi de la neutralité de notre pays pour couvrir ses agissements au service de l’épuration ethnique en marche. Et, pendant que les coupables de génocide bénéficient d’une honteuse complicité, celles et ceux qui s’élèvent contre ce génocide sont réprimés.

Le PST-POP soutient sans réserve la plainte pénale déposé par le Collectif jurassien pour la paix à Gaza à l’encontre des conseillers fédéraux en exercice Karine Keller-Sutter, Ignazio Cassis et Guy Parmelin, ainsi que l’ex-conseillère fédérale Viola Amherd. Les politiciennes et politiciens complices de génocide doivent rendre des comptes ! L’Histoire n’oubliera pas qui, à l’heure du génocide à Gaza, a lutté pour tenter d’y mettre fin, et qui s’est rendu complice du régime génocidaire israélien.

Le PST-POP exprime son entière solidarité avec le peuple palestinien et ses organisations de résistance, et exige :

  • La fin immédiate du génocide.
  • Le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée.
  • Un accès immédiat et sans restriction de l’aide humanitaire.
  • Le démantèlement des colonies israéliennes illégales.
  • La reconnaissance par la Suisse de l’État de Palestine.
  • La rupture de toutes les relations diplomatiques, commerciales et militaires avec l’État d’apartheid israélien.
  • L’application de sanctions préconisées par l’Assemblée générale de l’ONU envers l’État israélien, jusqu’à la fin du génocide, de la colonisation et de l’apartheid envers le peuple palestinien.
  • L’interdiction de la « Gaza Humanitarian Foundation » : la neutralité suisse ne doit pas servir de caution à une structure destinée à servir un plan de nettoyage ethnique.
  • La garantie des droits démocratiques et du droit de manifester en Suisse ; la fin de la répression contre celles et ceux qui s’élèvent en solidarité avec la Palestine.

Nous continuerons la lutte, jusqu’à la libération de la Palestine, de la mer au Jourdain.