Non à une Suisse satellite des USA: NON à l’envoi de soldats suisses en Ukraine
Le Parti suisse du Travail condamne sans ambiguïté la proposition scandaleuse du chef de l’armée d’envoyer 200 militaires en Ukraine, un acte qui trahit la neutralité historique du pays et le transforme en pion des stratégies impérialistes de l’administration Trump. Cette proposition, avancée sans aucun mandat populaire, démontre à quel point les élites militaires et politiques suisses cèdent aux pressions des USA, bradant notre souveraineté à une puissance impérialiste qui attise les conflits au lieu de les résoudre. Après le scandaleux éloge de la présidente de la Confédération, Karine Keller-Sutter, du discours de J. D. Vance à Munich, il s’agit d’une nouvelle preuve de servilité de nos autorités envers le nouveau gouvernement des USA.

La Suisse n’est pas un avant-poste des USA ni de l’OTAN !
L’hypothèse d’envoyer des troupes en Ukraine, même présentée comme une “mission de maintien de la paix”, avec un cessez-le-feu et l’accord de la Russie et de l’Ukraine comme préalables, est une nouvelle tentative sournoise de s’aligner sur les logiques de l’OTAN. Nous rejetons fermement cette subordination à une organisation responsable des massacres en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan et en Libye. La Suisse, au lieu de suivre la course au réarmement, devrait dénoncer l’hypocrisie de ceux qui parlent de « paix » tout en inondant le théâtre de guerre de soldats et d’armements.

La neutralité signifie l’indépendance : stoppons les ingérences extérieures
Le Parti suisse du Travail rappelle que la neutralité n’est pas négociable avec Washington ou Bruxelles. Depuis des décennies, des secteurs des institutions suisses cherchent à démanteler ce principe sous la pression des lobbyistes militaristes et des intérêts atlantistes. Cette proposition n’est pas isolée : elle s’inscrit dans un plan plus large incluant l’achat de chasseurs F-35 américains, l’augmentation des dépenses militaires et la décision d’adhérer aux sanctions de l’UE contre la Russie, transformant la Suisse en alliée de facto de l’OTAN. Nous demandons : qui profite de cette guerre ? Certainement pas le peuple suisse ou ukrainien, mais uniquement l’industrie de l’armement et ceux qui rêvent d’une Europe militarisée. Le PST-POP avait condamné sans ambiguïté aucune l’invasion russe de l’Ukraine, mais aussi les agissements des USA et de l’OTAN, qui n’avaient nullement en vue le bien et la liberté du peuple ukrainien, mais visaient uniquement à l’utiliser comme pion dans une guerre par procuration contre la Russie. Aujourd’hui, l’administration Trump change de stratégie, et veut lâcher ses alliés d’hier pour négocier un deal séparé avec la Fédération de Russie, mettant l’Ukraine devant le fait accompli. Cette nouvelle approche ne vise pas la paix, mais à servir autrement les objectifs impérialistes des USA. La volonté du président étatsunien de s’approprier les ressources naturelles de l’Ukraine à titre de “compensation” est un projet scandaleusement néocolonisaliste, que nous condamnons. La Suisse n’a pas à se mettre au service de l’administration Trump, encore moins à engager des troupes pour lui complaire.

Priorité à la paix, pas aux jeux de pouvoir des USA
Au lieu de céder aux provocations de l’administration Trump, la Suisse doit :

  1. Réaffirmer son indépendance en se retirant de tout accord ou exercice militaire avec l’Alliance atlantique, et en rapatriant immédiatement tous les soldats suisses déployés à l’étranger.
  2. Exiger un cessez-le-feu immédiat en Ukraine, en s’opposant aux livraisons d’armes et au rôle de l’Occident dans la prolongation du conflit.
  3. Promouvoir une conférence internationale pour la paix à Genève, impliquant tous les acteurs, y compris ceux que l’administration Trump refuse d’écouter, dans le respect de la Charte des Nations unies, et le droit des peuples concernés à l’autodétermination.

Un appel à la mobilisation populaire
Le Parti suisse du Travail lance l’alerte : cet engagement de l’armée suisse à l’étrangers risque de servir de ballon d’essai, de premier pas vers une dérive où nos soldats seraient envoyés mourir dans des guerres au service d’intérêts impérialistes.