Le Parti suisse du travail – POP exprime sa profonde préoccupation face à la situation dramatique en Syrie, marquée par des années de guerre, de destructions et de souffrances pour les populations civiles. Nous tenons à rappeler notre position politique sur les événements en cours et à appeler à une action internationale résolue pour rétablir la paix, préserver l’unité en Syrie et garantir son indépendance.
Nous appelons toutes les parties concernées à respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie. La fragmentation de ce pays, riche de son histoire et de sa diversité, ne peut qu’aggraver les tensions régionales et perpétuer les souffrances de ses habitants.
Le Parti suisse du travail – POP condamne fermement le rôle destructeur des puissances occidentales en Syrie, qui ont contribué à renforcer le chaos à travers leurs ingérences et leurs interventions militaires. Ces mêmes stratégies, qui avaient déjà plongé la Libye dans le chaos, n’ont fait qu’alimenter les conflits, engendrer des souffrances inédites et déstabiliser davantage toute la région.
Nous dénonçons avec force l’occupation illégale du plateau du Golan par Israël en violation du droit international. Nous exigeons le retrait immédiat des forces israéliennes de ce territoire syrien. Le maintien de cette occupation constitue un obstacle majeur à une paix durable au Moyen-Orient.
Nous condamnons le retournement de veste spectaculaire de certains médias et responsables politiques suisses et occidentaux, qui saluent les rebelles d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui seraient des « islamistes modérés ».
Le HTS est une organisation terroriste composée principalement d’anciens membres du Front al-Nosra (affilié à Al-Qaïda) et d’anciens combattants de Daech. Cette organisation est une menace majeure pour la stabilité de la Syrie ainsi que pour la sécurité des minorités religieuses ou ethniques de la région. Il est inacceptable que ces groupes soient légitimés alors qu’ils partagent une idéologie salafiste djihadiste et qu’ils ont commis un nombre important d’exactions durant ces dix dernières années.
Nous dénonçons également les crimes commis par l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie. Cette milice, composée de plusieurs factions, est responsable d’exécutions sommaires, de pillages, d’enlèvements et de violences systématiques contre des civils, notamment à Afrin et ainsi qu’à Manbij. Nous rappelons que ces exactions, ciblant en particulier les populations kurdes et chrétiennes, constituent des violations graves du droit international.
Nous condamnons l’agenda de la Turquie qui poursuit une politique expansionniste et anti-kurde au nord de la Syrie. Les opérations militaires turques ont causé des déplacements forcés de populations et ont amplifié l’instabilité de la région.
Enfin, nous exprimons notre solidarité avec le Parti de l’Union démocratique (PYD) et le Conseil démocratique syrien, qui représentent une force politique et militaire pluriethnique et pluriconfessionnelle. Leur engagement pour la paix, la justice sociale et la coexistence pacifique est une source d’espoir dans une région ravagée par la guerre. Le Parti suisse du travail – POP appelle la communauté internationale à agir pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien et pour garantir une solution politique juste et durable.
Pour finir nous profitons de relayer un extrait d’un communiqué du Parti Communiste Syrien (unifié) :
« […] Face à la propagation du chaos, il faut parvenir à la stabilité du pays et au retour d’un État civil garantissant la sûreté, la sécurité et la dignité de tous ses enfants, ce qui impose aux autorités concernées de :
1- Récupérer les armes et les équipements militaires abandonnés dans les rues.
2- Protéger les équipements publics et les biens privés contre le vol et la contrefaçon.
3- Le retour de tous les ouvriers et employés à leur travail et la remise en route de l’économie.
4- Ouverture des écoles, des universités et retour des étudiants et étudiantes dans leurs écoles et universités.
5- Fournir aux citoyens les biens de premières nécessités à des prix raisonnables et acceptables, notamment le pain et les denrées alimentaires de base.
6- Fournir les biens de premières nécessités comme les médicaments, l’électricité, l’eau et le carburant«