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Depuis quelques semaines des bruits de bottes se font entendre du côté de l’Ukraine ainsi qu’à l’est et au sud du continent. De nouveau les USA trouvent des prétextes pour envoyer les troupes de l’OTAN sur la frontière avec la Russie. Ils prétextent une menace russe à l’encontre de l’Ukraine (après le faux charnier de Timisoara, les soi-disant armes de destruction massive qu’aurait possédées Saddam Hussein et autres inventions) pour faire monter la tension et accroître de plus en plus la présence militaire dans les pays baltes, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et autres. Cette militarisation de l’est de notre continent est extrêmement dangereuse pour la paix en Europe. 

Depuis des années, l’OTAN multiplie les manœuvres militaires en Europe de l’Est. Il arme massivement plusieurs pays de la région. L’Ukraine est l’un de ces pays. Elle est le seul pays non-membre à avoir participé à différentes manœuvres dirigées par l’OTAN et possède une « perspective d’adhésion » depuis le sommet de l’OTAN de 2008. 

Les bruits de botte en Ukraine, les manœuvres militaires en mer de Chine ne sont que l’expression de l’agressivité de l’impérialisme US en perte de vitesse, des contradictions entre puissances capitalistes dans le partage entre gaz russe, US et du Moyen-Orient. C’est pour cela que les USA ont relancé la course aux armements, avec des dépenses qui ont doublé en vingt ans, exigeant de leurs alliés une forte hausse de leurs dépenses militaires

La sécession de la Crimée en 2014, le litige sur les gazoducs ne sont que deux sujets connus qui provoquent des tensions dans la région. En réaction à l’agressivité de l’OTAN, depuis 2014 déjà, la Russie déploie donc des troupes à l’ouest de son pays, là où il est limitrophe avec l’Ukraine. Malgré cela, les pays de l’OTAN continuent d’armer massivement l’Ukraine, de former son armée et d’aggraver ainsi le dangereux déséquilibre. 

La Russie critique l’encerclement par une extension de l’Occident et des États-Unis. Poutine demande de mettre fin à « l’avancée de l’OTAN vers l’Est » et insiste pour que des accords soient conclus. Différents accords de l’OSCE et de la CSCE obligeraient en fait les états concernés à conclure des accords de sécurité, comme l’adhésion à une alliance militaire, « pas au détriment de la sécurité d’autres états ». L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN doit donc être explicitement exclue.

A présent, même M. Zelinsky, le président ukrainien doute de la réalité d’une intervention russe dans son pays et s’inquiète pour les conséquences désastreuses qu’à cette militarisation de la zone sur l ’économie de l’Ukraine. Celle-ci a déjà perdu 10 millions de citoyens, pour la plupart partis vers la Russie et, à part le soutien militaire massif de la part des pays de l’OTAN, les investissements économiques y ont diminués drastiquement.

Le PST-POP est consterné que le Pentagone annonce dans cette situation la manœuvre Defender Europe 22, dans le cadre de laquelle des troupes s’entraînent régulièrement à se déployer contre la Russie. Le PST-POP exige que la Suisse s’engage pour une annulation immédiate de cette manœuvre. Les livraisons d’armes à l’Ukraine doivent être interdites et les troupes militaires qui « observent » actuellement l’armée russe doivent être retirées. Le PST-POP salue le début de discussions qui s’engagent, notamment entre la France et la Russie, pour arrêter cette escalade guerrière. Seul le dialogue peut faire baisser les tensions.

La Suisse doit enfin devenir active dans ce conflit et s’engager pour la paix en Europe de l’Est, exige le PST-POP. En tant que pays qui se veut neutre, la Suisse officielle doit s’engager pour une Ukraine neutre afin de répondre au besoin de sécurité de la Russie  et de promouvoir la paix en Europe.

Département des relations internationales du PST-POP

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