Le Parti suisse du travail (PST-POP) se réjouit de l’acceptation de l’initiative sur les soins. C’est un pas important pour les améliorations substantielles nécessaires des conditions de travail dans le domaine des soins. L’urgence en matière de soins était déjà une réalité avant la pandémie. La crise sanitaire qui perdure actuellement a aggravé la situation et l’a mise en lumière aux yeux de tous. Les mauvaises conditions de travail touchent les différentes spécialités et institutions. Partout, le manque de personnel se fait sentir. Ainsi, plus de 11 700 postes de soins sont actuellement vacants en Suisse. Le PST-POP exige donc du Conseil fédéral et du Parlement une mise en œuvre rapide de l’initiative sur les soins infirmiers et s’engagera dans ce sens.
Concernant la loi Covid, le PST-POP avait recommandé un « oui » critique, car : L’extension des pouvoirs du Conseil fédéral est très inquiétante. Une fois mis en place, ces systèmes sont rarement annulés et souvent utilisés à d’autres fins que celles pour lesquelles ils ont été conçus. En général, cela touche les activistes qui militent pour un changement de système. L’exemple type est le scandale des fiches de 1989, que le PST-POP n’a pas oublié.
Cette pandémie a mis en lumière l’ensemble des défauts du système dans lequel nous vivons. Un individualisme exacerbé, un système de santé libéralisé, une grande difficulté à réagir et à s’adapter à des situations exceptionnelles. Cette crise doit servir à construire un avenir meilleur. Si le PST-POP a globalement soutenu, bien que toujours de manière critique, la plupart des mesures mises en place, il sera extrêmement vigilant quant au retour à une normalisation de la situation juridique et politique.
Le PST-POP a décidé de dire non à l’initiative dite « sur la justice ». Certes, le système actuel d’élection des juges fédéraux n’est pas optimal. Mais il empêche qu’une seule tendance politique – ou un groupe – domine l’ensemble de la Cour. L’acceptation de l’initiative populaire aurait eu pour conséquence qu’une commission d’experts indépendante aurait décidé qui aurait pu participer au tirage au sort pour le poste de juge fédéral. Cette commission d’experts aurait donc eu une grande et forte influence sur le choix – et donc sur les forces politiques qui auraient été majoritaires au sein de la commission. Le risque était donc que, sous le couvert d’un système électoral apolitique, on aboutisse exactement au contraire.
Parti Suisse du Travail – 28 novembre 2021