Le chef de l’armée, M. Thomas Süssli, a déclaré récemment que l’adhésion de notre pays à l’OTAN n’était « pour le moment » pas à l’ordre du jour. « Pour le moment » signifie-t-il que la question pourrait être étudiée d’ici peu ? Ces déclarations sont à nos yeux absolument inacceptables. M. Thomas Süssli ignore-t-il que notre pays est neutre et que la Suisse a même traversé toute la période de la guerre froide sans entamer de discussions d’entrée dans l’OTAN. Tout aussi inacceptable est le silence du Conseil fédéral après de telles déclarations. Le Conseil fédéral et la cheffe du département, Mme Viola Amherd, auraient dû remettre à l’ordre M. Thomas Süssli et lui rappeler certaines réalités, notamment que ce n’est pas le chef de l’armée qui décide de la politique étrangère de notre pays.

– Depuis quand le chef de l’armée se déclare-t-il compétent pour décider de la politique étrangère de la Suisse ?

– L’adhésion de notre pays à une organisation militaire étrangère ainsi que l’abandon de la neutralité sont-ils dans l’agenda caché du Conseil fédéral ?

– Notre pays ne ferait-il pas mieux de continuer sa politique de bon office et de tenter d’apaiser ces conflits meurtriers plutôt que de les alimenter en laissant son chef de l’armée évoquer une éventuelle adhésion à l’OTAN

Intervention de notre Conseiller National, Denis de la Reusille