Une enquête menée par différents médias démontre que pour l’année 2020, 10 000 interdictions de casino ont été prononcées, alors que les années précédentes le chiffre tournait autour des 4000.

L’ouverture de 3 nouvelles maisons de jeux en ligne a « certainement contribué à cette augmentation » selon une déclaration du porte-parole de la commission fédérale des jeux.

Les interdictions prononcées ne représentent probablement que la pointe de l’iceberg. Lorsqu’on regarde les chiffres des spécialistes en addiction « source GREA » ceux-ci donnent le vertige.

  • La prévalence à vie du jeu excessif en Suisse est de 3,3 % (2,18 % joueurs à risques et 1,14 % joueurs pathologiques) ceci correspond à environ 220 000 personnes majeures en Suisse. La prévalence chez les mineurs s’élève à 6 % ce qui est 2 fois plus élevé que chez les adultes.
  • Parmi les joueurs excessifs, 90 % sont endettés, 65 % ont des problèmes de santé psychique et 49 % ont des problèmes de santé physique.
  • Pour chaque joueur excessif, c’est également de nombreuses personnes de leur entourage qui subissent des conséquences négatives.
  • Le jeu excessif coûte chaque année plus de 600 millions de francs à la collectivité.
  1. Le Conseil fédéral connaît-il cette situation et partage-t-il notre inquiétude ?
  2. Le Conseil fédéral envisage-t-il de prendre des mesures pour protéger cette partie de notre population particulièrement fragilisée ?
  3. Une interdiction de la publicité pour les jeux d’argent pourrait en diminuer l’attractivité, le Conseil fédéral partage-t-il cette analyse ?
  4. Actuellement 0,5 % du revenu brut des jeux d’argent et de loterie est attribué à la prévention, ce pourcentage ne devrait-il pas être augmenté pour avoir davantage de moyens de prévention ?

Intervention de notre Conseiller National, Denis de la Reussille