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Il y a 150 ans, du 18 mars au 28 mai 1871, les travailleurs/euses de Paris se sont battus pour une société sans exploitation. Après 72 jours, la Commune de Paris, le premier gouvernement ouvrier du monde, est écrasée dans le sang. Le 1er mai 1886, environ 400 000 travailleurs/euses font grève dans plusieurs villes des États-Unis, pour réclamer l’introduction de la journée de huit heures. Les 3 et 4 mai, de violents affrontements éclatent à Chicago dans le cadre de la grève, faisant plusieurs morts. En 1889, lors du deuxième congrès international des travailleurs/euses à Paris, les syndicats et les partis ouvriers ont décidé d’appeler à une manifestation internationale le 1er mai en mémoire des victimes de Chicago. Les principales revendications sont à nouveau la journée de huit heures, ainsi que des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. 

La lutte des chauffeurs de DPD

De l’eau a coulé sous les ponts ? Pas du tout. Rien n’a changé dans le système d’exploitation capitaliste. Les conditions de travail des chauffeurs de DPD en sont un exemple actuel : De longues journées de travail, des heures supplémentaires non payées, un stress énorme. Les réglementations légales ne sont pas respectées dans les rangs. Un chauffeur rapporte : « Tous les matins, je suis au dépôt de DPD à 5h30. Je charge les colis pendant deux à trois heures et je les livre ensuite, soit plus de 150 arrêts par jour. Ensuite, je continue à récupérer les colis des entreprises. Souvent, je suis encore au travail à 18 heures, mort de fatigue parce que je n’ai pas pu faire de pause de toute la journée. Je ne suis payé que pour les 8,5 premières heures, tout le reste, je dois le faire gratuitement. » L’itinéraire des conducteurs est déterminé par l’algorithme DPD. Les erreurs liées au stress entraînent souvent des retenues sur salaire. Sans assistance, les chauffeurs doivent livrer des colis de plus de 50 kilogrammes, alors que la loi n’autorise que la moitié de ce poids. Tout cela pour un salaire brut d’environ 3500 francs par mois.

Le PST-POP est solidaire avec les chauffeurs de DPD et soutient leur juste lutte pour améliorer leurs conditions de travail. Ces conditions de travail scandaleuses ne sont pas une exception. Ils deviennent une réalité pour de plus en plus de travailleurs. 

Taxe Corona de solidarité

Il y a une urgence économique et sociale qui va s’aggraver dans les semaines et les mois à venir : Des milliers de travailleurs/euses ont déjà été licenciés, et des centaines de milliers d’autres risquent de subir le même sort. De nombreux propriétaires de petites entreprises, les indépendants et les producteurs agricoles risquent de perdre leurs revenus et donc leur base financière en raison de la fermeture d’entreprises. De nombreuses familles sont menacées de pauvreté. Il est inacceptable que les coûts de la crise ne soient répercutés que sur les salariés de notre pays. Le PST-POP estime que ceux qui ont énormément profité des politiques néolibérales doivent être appelés à payer. Il réclame l’introduction de la taxe Corona de solidarité depuis avril 2020. Concrètement, il s’agit du prélèvement unique de 2 % sur la fortune et les avoirs à partir de 3 millions de francs. Cela permettra de réunir environ 17,5 milliards de francs. Les prélèvements seront versés dans un fonds. De cette somme, une redistribution sera faite aux travailleurs/euses, aux familles et aux petites entreprises en détresse financière à cause de la crise de Corona. L’argent versé par le fonds est considéré comme une contribution concrète de soutien et non comme un prêt. Par conséquent, ils ne doivent pas être remboursés. Le conseiller national du PST-POP, Denis de la Reussille ainsi que d’autres élu.e.s du PST-POP dans des parlements cantonaux, ont déposé une motion à cet effet.

En plus de la taxe de solidarité Corona, le PST-POP demande une augmentation de l’impôt sur les bénéfices et la fortune des sociétés ainsi que des impôts sur les grandes successions et les revenus bruts. L’imposition d’un seul pour cent de la fortune des 300 personnes les plus riches de Suisse générerait des recettes de plus de sept milliards de francs.

Merci aux professionnels de la santé

En particulier, le PST-POP exprime sa solidarité avec les travailleurs/euses de la santé. Nous remercions les nombreux professionnels de la santé qui risquent leur santé chaque jour pour lutter contre la pandémie. Nous leur accordons un grand respect. Le PST-POP rappelle également que les femmes constituent une grande partie du personnel qui est en première ligne, qui est très souvent touché par la discrimination salariale.

La crise de Corona démasque et accentue, dans les professions de la santé et dans le secteur de la santé dans son ensemble, tout ce que les politiques libérales des dernières décennies, visant exclusivement à maximiser les profits, n’ont pas réussi à faire et ont provoqué. Il en résulte des conditions intenables dans lesquelles la plupart des infirmières doivent travailler. Le recrutement immédiat de personnel de santé supplémentaire, ainsi qu’un investissement financier massif pour améliorer les conditions de travail, sont indispensables ! Une prime Corona pour l’engagement extraordinaire de tous les travailleurs/euses de la santé est une évidence pour le PST-POP.

Défendons nos retraites 

En ce moment le parlement prépare une réforme nommée AVS 21 qui prévoit la hausse de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, une flexibilisation du départ à la retraite entre 62 et 70 ans et une augmentation de la TVA de 0,7 points. Donc, à nouveau, les économies se feraient sur le dos des femmes et ceci à peine 4 ans après que le projet Prévoyance Vieillesse 2020 ait été rejetée par la population, suite à une mobilisation massive des femmes. Le projet AVS 21 suit exactement la même logique que les tentatives précédentes.

Le PST-POP n’accepte pas ces économies faites sur notre dos à l’heure où nous travaillons durs dans des métiers indispensables, à l’économie et la société. Ce d’autant plus, qu’à la fin de l’année 2020 la fortune de l’AVS atteignait 47 milliards de francs, alors qu’elle s’élevait à 22 milliards en l’an 2000. Le fonds de l’AVS n’a fait qu’augmenter et, en fin d’année dernière, elle dégageait un bénéfice de 1’941 millions de francs. (1)

Le PST-POP demande l’arrêt immédiat du démantèlement des assurances sociales. Nous voulons la création de véritables retraites populaires en intégrant la part obligatoire du 2e pilier (caisses de pension) dans le premier (AVS), de même qu’une facilitation de la retraite anticipée pour les métiers pénibles à partir de 55 ans

Stopper le blocus contre Cuba

À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs/euses, le PST-POP réaffirme sa solidarité avec Cuba et le Venezuela. 

Plus de 100 organisations de 27 pays, dont notre parti, appellent à la fin du blocus économique imposé à Cuba par le gouvernement américain à travers l’action de solidarité « Unblock Cuba ».

L’action de solidarité n’est pas seulement dirigée contre la politique de blocus des États-Unis, qui est contraire au droit international. Elle est également dirigée contre les attitudes incohérentes des gouvernements européens, dont la Suisse. Comme la plupart des États de l’UE, la Confédération suisse exprime publiquement son rejet du blocus et vote régulièrement pour le condamner lors des assemblées générales des Nations unies. Dans la pratique, cependant, la Suisse soutient activement le blocus américain. Un exemple concret de cela : Postfinance, l’institution financière de La Poste Suisse SA, refuse depuis des mois les envois de fonds vers Cuba. Post AG est la propriété de la Confédération suisse, mais le Conseil fédéral n’intervient pas contre les pratiques commerciales de Postfinance.

Socialisme ou barbarie

Nous vivons un moment historique qui confirme une fois de plus l’incapacité du capitalisme à résoudre les principaux problèmes de l’humanité. La pandémie de Covid 19 a été le catalyseur d’une crise sanitaire, sociale et économique dans le monde capitaliste, dont nous commençons seulement à réaliser l’ampleur. Les dégâts qui se manifesteront dans les années à venir sont encore difficiles à évaluer, mais une chose est sûre : nous vivons un moment charnière dans l’histoire du capitalisme.

Socialisme ou barbarie. Ainsi, à l’avenir, il ne s’agit pas seulement de réformer l’économie, l’État, les structures sociales, d’éliminer les effets négatifs, mais il s’agit de transformer la société. En cela, le PST-POP s’appuie sur le fondement du marxisme. Notre objectif est de construire une société nouvelle, socialiste. Cela implique de nationaliser les secteurs essentiels de l’économie (notamment les banques et les assurances). Cette économie organisée démocratiquement commence sur le lieu de travail et est dans l’intérêt de tous, et non dans l’intérêt lucratif de quelques-uns. Sous le socialisme, le pouvoir appartient au peuple et n’est pas entre les mains de quelques lobbies privés.

Mais nous ne voulons pas nous arrêter là. Notre idéal est une société communiste, c’est-à-dire une société sans classes, dans laquelle la vie a un sens pour tous, dans laquelle l’exploitation de l’homme par l’homme, la domination et l’aliénation sont abolies, et l’équilibre écologique est rétabli. Cette société sera régie par les valeurs d’égalité, de respect mutuel, de paix et d’absence de contrainte et de besoin. Cette révolution sociale sera le résultat d’une longue lutte d’un large mouvement populaire qui reste fidèle aux principes d’unité et de solidarité entre les travailleurs du monde entier et de paix entre les peuples.

Le PST-POP appelle chacun à participer aux actions du 1er mai partout où cela est possible, en respectant les mesures de protection en vigueur. Et le 1er mai 2022, nous descendrons à nouveau ensemble dans la rue pour un avenir socialiste !

Vive le 1er mai !

(1) Rapport annuel du fonds de compensation AVS, communiqué compenswiss du 19 avril 2021.

Parti Suisse du travail

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