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Confronté à un mécontentement populaire croissant, le régime oligarchique de Vladimir Poutine glisse de plus en plus vers la dictature sans fards : lois de plus en plus répressives, restrictions de plus en plus draconiennes du droit de manifester et de la liberté d’expression, démantèlement accéléré du peu d’État de droit qui existait, répression brutale des manifestations de l’opposition, persécutions judiciaires contre les opposants.

Or, cette répression ne vise pas uniquement – mais cela les médias bourgeois n’en parlent jamais – l’opposition libérale et son leader de fait, Alexey Navalny, mais également, si ce n’est plus, l’opposition de gauche, le Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), deuxième parti du pays et principale force d’opposition, le Front de Gauche et les anarchistes. 

Pavel Grudinin, candidat du KPRF a la dernière présidentielle, fait depuis l’objet d’un véritable acharnement judiciaire dirigé contre sa personne et le Sovkhose du nom de Lénine, un îlot de socialisme préservé dans un océan capitaliste. L’ancien gouverneur rouge de la région d’Irkoutsk, Andrei Levchenko est également persécuté par la justice poutinienne. Sergei Oudaltsov, leader du Front de Gauche, est sous contrôle administratif des autorités pour avoir organisé des actions de protestations. A Saratov, le blogueur et député communiste Nikolaï Bondarenko est poursuivi pour de fausses accusations de corruption. Le député de la Douma régionale de Tioumen, membre du Parti Communiste de la Fédération de Russie, Yuri Boleslavovich Yukhnevich, a été arrêté et condamné pour extrémisme pour avoir publié sur sa page du réseau social VKontakte une vidéo dénonçant la corruption de Russie unie, le parti au pouvoir. Marina Erina, secrétaire de la section de Samara du KRPF et cheffe du groupe communiste dans la Douma locale a été condamnée à une amende de 20’000 roubles…pour avoir organisé une rencontre entre les députés à la Douma et la population. Nous pourrions poursuivre longtemps cette liste de responsables et militants communistes persécutés par le régime de Poutine…

Le régime ne leur pardonne pas de dénoncer les véritables causes des maux du pays : la concentration des richesses entre les mains d’une oligarchie capitaliste, le véritable pillage qu’a été la privatisation mafieuse à l’aube des années 90, l’appauvrissement dramatique de la population suite à la restauration capitaliste et à la politique néolibérale du régime. A un peuple qui a tout perdu suite à la liquidation du socialisme, les communistes – seule force politique en Russie du côté des travailleurs et des classes populaires – apportent la seule réponse politique juste : la lutte pour la justice sociale, la rupture avec le cours mortifère imposé par la mafia oligarchique autour de Boris Eltsine, pour remettre le pays sur la voie du socialisme.

De ces problèmes sociaux et de leurs causes profondes, l’opposition libérale ne parle jamais, préférant les appels généraux à la « liberté » et accusant de tous les maux la corruption, et plus spécifiquement Vladimir Poutine et son entourage. Incontestablement, Poutine est à la tête de l’oligarchie russe, et son régime est antipopulaire, liberticide et corrompu. Mais il ne suffirait nullement de décapiter l’État oligarchique pour que les choses changent. Le plus probable est qu’une autre équipe en prendrait la tête, sans que le peuple ne trouve par là aucune amélioration de son sort. Les libéraux ne remettent jamais en cause la richesse mal acquise des oligarques, la privatisation frauduleuse des années 90, et ne parlent jamais de justice sociale. Certains sont d’ailleurs d’anciens notables de l’ère Eltsine, qui ont ensuite été écartés du pouvoir.

Le PST-POP condamne énergiquement les persécutions du régime de Poutine contre les communistes de Russie, et exprime son entière solidarité avec la seule véritable opposition qui lutte non seulement pour la « liberté », mais aussi pour la justice sociale et le socialisme.

Parti Suisse du Travail 

18 mars 2021

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