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A l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, le Parti suisse du Travail – Parti Ouvrier et Populaire (PST-POP) salue le personnel sanitaire de toute la Suisse qui est en première ligne face à la pandémie. Nous saluons également tous les travailleurs et travailleuses des secteurs économiques vitaux qui ont continué à produire dans les conditions difficiles que nous vivons. Un an a passé depuis la grande grève féministe du 14 juin 2019, et nous ne pouvons que souligner que la majorité des personnes contraintes à travailler pendant l’épidémie sont des femmes: infirmières et personnel soignant, commis, nettoyeuses. Les travaux accomplis par les femmes sont les plus vitaux! 

Des contradictions frappantes

La crise sanitaire du corona-virus a submergé l’économie mondiale, provoquant une nouvelle crise systémique du capitalisme et révélant de nombreuses contradictions. Depuis des années, le Conseil fédéral et les gouvernements cantonaux réalisent des coupes dans la santé, provoquant un manque constant d’effectifs dans le personnel hospitalier. Pour faire face à la pandémie, ils ont donc dû immédiatement suspendre les droits du personnel soignant concernant les horaires de travail et les pauses. C’est une honte: le personnel soignant a besoin de droits et les structures de santé ont besoin de plus de personnel! 

Les contradictions sont encore plus évidentes quand on constate qu’en Suisse aussi, nous manquons de masques et de tests de dépistage du virus. Premièrement, parce qu’au fil des ans, nous avons délocalisé tout ce que nous pouvions et que nous sommes maintenant incapables de produire rapidement ces produits de première nécessité. Et deuxièmement, parce que l’État n’a aucun contrôle sur le commerce extérieur pour assurer un approvisionnement adéquat, ce qui a permis aux grands revendeurs de matériel médical de vendre leurs stocks à l’étranger au plus offrant.

Une autre contradiction toujours plus évidente est liée à la propriété intellectuelle. Le monde entier attend avec impatience la découverte d’un vaccin. Cette fois, il sera plus difficile à faire avaler au peuple le fait qu’une idée puisse être une propriété privée. 

La classe ouvrière durement touchée

En attendant, la crise économique frappe déjà durement les classes populaires, en particulier les travailleurs et travailleuses. En Suisse, plus d’un travailleur sur quatre a « bénéficié » du chômage partiel en mars, ce qui signifie qu’il a perdu 20 % de ses revenus. En outre, par rapport à mars 2019, il y a eu cette année 20 % de chômeurs de plus inscrits auprès des offices de placement, et les chiffres d’avril seront certainement pires, avec une augmentation d’environ mille nouveaux chômeurs par jour. À cela s’ajoutent les travailleurs indépendants qui n’ont souvent pas droit au chômage partiel, tandis que ceux qui y auront droit recevront des indemnités minimales qui entraîneront de toute façon une forte diminution de leur revenu.

La protection des travailleurs doit être une priorité absolue

L’offensive patronale ne s’est pas faite attendre et de nombreuses entreprises, des plus grandes aux plus petites, profitent de la crise pour maximiser leurs profits. De nombreux travailleurs et travailleuses ont été priés de renoncer à des jours de vacances payés ou de compenser le temps de travail perdu par des heures supplémentaires précédemment accumulées. Mais l’attaque la plus dure est celle qui a incité le Conseil fédéral à rouvrir de nombreuses activités économiques dès le 27 avril, dans le seul but de préserver les intérêts du patronat. Une fois de plus, les autorités politiques suisses font passer les profits avant la santé, au lieu de corriger le tir et de signer enfin la « Convention de l’OIT sur le cadre promotionnel pour la santé et la sécurité au travail ». Elle prévoit notamment:

  • L’obligation de promouvoir un milieu de travail sûr et salubre ; 
  • L’obligation de promouvoir et de faire progresser le droit des travailleuses et des travailleurs à un milieu de travail sûr et salubre ; 
  • L’obligation de mettre en place un programme national pour contribuer à la protection des travailleuses et des travailleurs en éliminant ou en réduisant au minimum les dangers et les risques liés au travail. 

Garantir la codécision des travailleurs

La réouverture aurait dû se faire avec une méthodologie beaucoup plus précise, afin de pouvoir retracer la chaîne d’infection. Avec ce système, Cuba et le Venezuela obtiennent d’excellents résultats, malgré le blocus économique criminel que les États-Unis imposent encore aux deux pays socialistes. En Suisse, par contre, la réouverture s’est faite en faveur des secteurs économiques qui avaient le plus de pouvoir à Berne, sans tenir compte de l’avis des plus grands syndicats du pays, qui s’opposaient à une réouverture aussi rapide. Au contraire, la possibilité pour les syndicats de coopérer au contrôle de la bonne application des mesures préventives a également été remise en question. Il n’était pas possible de gérer une pandémie sans que les représentants de la classe ouvrière ne soient impliqués. En Suisse aussi, les syndicats doivent devenir un acteur clé du système social, en offrant aux travailleurs et aux travailleuses le droit de participer et de s’exprimer.

Nos revendications urgentes sont: 

1. Parce que ce n’est pas à nous de nous serrer encore la ceinture – nous demandons l’instauration d’une taxe sur les grosses fortunes pour soutenir les victimes de la crise. 

2. Pour que les plus riches passent à la caisse – nous demandons que les dividendes servent à financer et renforcer la santé publique. 

3. Pour le personnel soignant, qui est en première ligne face à la pandémie – nous demandons une augmentation des effectifs et le retrait par le Conseil fédéral de l’ordonnance rallongeant leurs horaires de travail. 

4. Parce qu’il ne doit pas y avoir d’enrichissement sur le dos des travailleurs – nous demandons une interdiction de tout licenciement pour les entreprises qui touchent des aides d’État. 

5. Pour que la santé des travailleurs ne soit plus mise en danger – nous demandons que la Suisse ratifie la Convention de l’OIT sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail. 

6. Pour que personne ne soit laissé sur le carreau – nous demandons que la Confédération garantisse à toutes et tous un revenu pendant la durée de la crise. 

7. Pour une protection de tous les travailleurs – nous demandons une prolongation des permis de séjour des travailleurs étrangers, même en cas de perte d’emploi. 

8. Pour arrêter les profiteurs – nous demandons davantage de contrôles et des sanctions pour les entreprises qui abusent des aides d’État en lien avec la crise du COVID-19. 

9. Pour que tous les peuples puissent se protéger face à la pandémie – nous demandons la fin de la participation de la Suisse à tous les blocus économiques criminels contre des États souverains

Parti Suisse du Travail – Parti Ouvrier et Populaire – 30 Avril 2020

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